POETRY IN EXPANDED TRANSLATION II :
COLLOQUE MULTIDISCIPLINAIRE SUR LES MODES DE LA
TRADUCTION INTERSEMIOTIQUE ENTRE TEXTE ET IMAGE
Programme avec abstracts / résumés
Ce colloque pluridisciplinaire
et international est co-organisé par l’Université de Haute-Alsace, le FLSH, l’ILLE
(l’Institut
de Recherche en Langues et
Littératures Européennes), le SUAC de l’UHA, La
Kunsthalle Mulhouse Centre d’Art Contemporain, la Bibliothèque Municipale de
Mulhouse, L’AHRC et l’Université de Bangor. Il s’inscrit dans le cadre du
projet de coopération internationale (Royaume-Uni-France) « Poetry in Expanded
Translation » qui bénéficie d’une bourse du Arts and Humanites Research
Council du Royaume-Uni (janvier 2017-juillet 2018). Cette bourse soutient plusieurs
projets de traduction, de publication ainsi que ce cycle de trois colloques. Le
premier colloque, consacré à la traduction comme réécriture, a eu lieu à la
National Poetry Library, Southbank Centre, Londres en avril 2017. Ceci est le
deuxième, et se consacre à la traduction intersémiotique entre texte et image.
Pour le troisième, il s’agit de la traduction du son dans la poésie
contemporaine. Il aura lieu à Bangor Université, au Pays de Galles, du 4 au 6
avril 2018. Notre but est de promouvoir des échanges sur la théorie et la
pratique de la traduction de la poésie.
Comité scientifique UHA : Jennifer K. Dick
(porteuse du projet ; UHA/ILLE), Maxime Leroy (co-organisateur ;
UHA/ILLE), Enrico Monti (UHA/ILLE), Martina Della Casa (UHA/ILLE) et doctorants
: Zahra Kandeh Kar (UHA/Iran), Alexandra Kraeva (UHA/Russie). Comité organisationnel
AHRC : Zoe Skoulding (Porteuse du projet ; Université de Bangor, Pays de
Galles), Jennifer K. Dick (UHA/Mulhouse, France), Jeff Hilson (U Roehampton,
Londres, UK), Chris McCabe (National Poetry Library, Southbank Centre, Londres,
UK)
8 Novembre 2017
À l’Université de Haute-Alsace, Campus Fonderie
16 rue de la fonderie, Mulhouse, France
13h30-15h30 : Accueil et visite de l’exposition Steve Roden à La Kunsthalle Mulhouse
à La Kunsthalle
Mulhouse, la Fonderie, 16 rue de la fonderie, 68100 Mulhouse (tram : Tour
Nessel + 7mn à pied) 2 Visites guidées (à 13h30 et à 14h30)
seront proposées par Emilie George.
16-18h45 Mot de
bienvenue et Keynotes I-III
Salle 118, la Fonderie,
16 rue de la fonderie, 68100 Mulhouse (tram : Tour Nessel + 7mn à pied)
16h : Salle 118 : Mot de bienvenue : Par invités
d’honneur ainsi que les organisatrices Jennifer K Dick (UHA / ILLE) et Zoe
Skoulding (Université de Bangor et AHRC)
16h30 : Keynote I : salle 118
Sandrine Wymann, Directrice La Kunsthalle Mulhouse, Présidente
Versant Est
Traduire par la matière (plastique ou sonore)
Traduire est un acte que tente tout
artiste au travail. Traduire ses idées, ses émotions, ses visions. Toute
création est œuvre de traduction, de passage d'un état à un autre. Ce sont les
artistes qui ont choisi la traduction non comme outil mais comme sujet qui
feront l'objet de cette présentation. En nous appuyant sur des œuvres de Thu
Van Tran, Steve Roden, Sébastien Roux, nous verrons que ces traductions
répondent à des processus maitrisés mais qu'elles sont avant tout des exercices
de forme et de sensibilité.
BIO : Après des études en
Sciences économiques et en Histoire de l’art, Sandrine Wymann a été active dans
le milieu associatif strasbourgeois comme commissaire d’exposition indépendante
pendant 5 ans, puis elle a dirigé le département des arts visuels de
l’Institut Français de Casablanca au Maroc de 2002 à 2006. Elle a
coordonné en 2007 et 2008 le projet Multipiste, programme international
et expérimental d’expérience curatoriale. Elle dirige depuis 2009 La
Kunsthalle, centre d’art contemporain de la Ville de Mulhouse et préside,
depuis 2012, Versant Est, le réseau d’art contemporain en Alsace.
17h15 : Keynote II : salle 118
Bénédicte Vilgrain, Traductrice, écrivain et
éditrice (Théâtre Typographique)
Susan Howe, Marginalia de Melville
Conférence
co-écrite avec Bernard Rival.
« Théâtre Typographique », le nom donné en 1984 à notre
maison, est un hommage à un chercheur : Traducteur du chinois, Jacques
Pimpaneau, ex-professeur à l’Institut des Langues et Civilisations Orientales
de Paris, tenait au début des années quatre-vingt un Musée rue des
Francs-Bourgeois, dans le Marais à Paris. Le Musée « Kwok On » :
il y exposait des ‘Ombres’ collectées en Asie du Sud-Est. Il savait les
manipuler derrière un écran - du côté de la lumière, projetant sur l’écran la
forme et les couleurs (en transparence) de ces figurines découpées dans de la
peau. La typographie (et la traduction) sont, bien qu'elles cherchent à s'en
défendre, des manipulations, qui déterminent la réception du poème en même
temps qu’elles en forcent la « canonisation » (une idée
benjaminienne...)
« Marginalia de Melville » est un
livre publié en 1993 par New Directions à l’intérieur d’un
« recueil » de plusieurs livres de Susan Howe, intitulé The Nonconformist’s Memorial. Dans
cette publication de 1993, l’œuvre « Marginalia de Melville »
apparaît ‘reproduite’. Susan Howe est artiste plasticienne avant de devenir
poète et universitaire. Il y a dans son œuvre des poèmes qu’elle dit
« abstraits », réalisés sur papier à partir de collages, coupes,
superpositions, grattages, etc. En 1996, Bernard Rival décide de les copier ‘au
plomb’ (en typographie). Ce que Susan Howe a fait sur le papier, il le refait
avec le plomb, superposant les tirages, les décalant, limant les caractères,
etc. Puis nous essayons de reconstituer imprimé en français le tapuscrit que
Susan Howe nous envoie annoté.
« Marginalia de Melville » commence
avec l’histoire du déchiffrement par Wilson Walker Cowen des notes en marge des
livres de la bibliothèque d’Herman Melville. Susan Howe trouve dans le travail
de Cowen l’impulsion propre à vérifier un pressentiment : le personnage de
Bartleby aurait été, selon Susan Howe, inspiré à Melville par James Clarence
Mangan, poète et traducteur multilingue en Irlande, au milieu du dix-neuvième
siècle. Histoire de la « contamination » d’un personnage (‘inventé’)
par un autre (‘réel’) ?
J’emprunte à Oskar Pastior l’idée que la
‘contamination’ est ce vers quoi l’on doit tendre à défaut de pouvoir
‘traduire’.
Bio : Bénédicte Vilgrain est
auteure, éditrice, traductrice (notamment de l’allemand et de l’anglais) et
webmaster. Durant l’année 2016, elle a bénéficié d’une résidence en région Île
de France et mené une réflexion sur le thème de « l’intraduction »
(voir sur le site de la résidence le programme : http://remue.net/spip.php?rubrique934).
Une résidence
suivie de publications en cahiers, dont le premier est paru en mai dernier. En
tant qu’éditrice, elle est connue pour avoir créé le « Théâtre
Typographique » en 1984 en hommage à la collection du Musée des théâtre
d’ombres (Asie du Sud-Est) KWOK ON, Jacques Pimpaneau. Depuis, elle travaille
en collaboration avec Bernard RIVAL (Bibliographie en ligne ici : www.thty.fr) sur
des travaux d'édition et de traduction aux éditions TH.TY.
[« Théâtre Typographique »]. Voir, en particulier, la traduction /
mise en pages / et impression en typographie. Depuis 2013, elle assure le suivi
éditorial du site. Elle a reçu des bourses du Centre National du Livre
pour la traduction en 1990-91, du Centre National du Livre pour la création en
2005-2006 et du Centre National du Livre pour la création toujours en
2011-2012. Suite à ses nombreux voyages au Tibet (en été 1980, premier voyage
dans une vallée de culture tibétaine : le Zanskar, au Ladakh, sous
administration indienne ; court séjour dans un petit monastère de montagne pour
un reportage sur les préparatifs pour la réception du Dalaï-Lama ; voyages dans
différentes communautés de tibétains réfugiés en Inde — Delhi, Etat
du Karnataka, Dharamsala, Darjeeling, etc. — en 1983, 1985, 1990)
elle s’est engagée dans un grand travail inter-linguistique qui est toujours en
cours : « Une Grammaire tibétaine » —poème en
épisodes — un montage de préceptes grammaticaux, proverbes + conte.
Ce travail a mené à plusieurs publications depuis 2001, notamment chez les
éditeurs Contrat maint, Flammarion et les éditions de l’Attente en France ainsi
que la maison d’édition Héros-Limite en Suisse. D’autres extraits sont parus
dans des revues, notamment Fin, If, HEAD (revue
annuelle de l’école d’Art et de Design de Genève), Vacarme, Koshkonong et L’Ours
Blanc. Les trois premiers chapitres de ce projet ont été
traduits en anglais par le poète Keith Waldrop et sont parus dans 1913,
A Journal of forms, issue 2, Verse, Volume 24
et Aufgabe. Au sujet de l'ouvrage « Une Grammaire
tibétaine », il est possible de se référer à l'article d'Abigail Lang :
« L’Interprétation des raves ». Critique, n° 735-736, Les
Intensifs: poètes du XXIème siècle, Paris, aux éditions de Minuit,
Septembre 2008.
En tant que traductrice,
on note parmi ses ouvrages traduits (ou co-traduits) depuis l’allemand des
œuvres d’Alexander Kluge, de Friedrich Kittler, d’Oskar Pastior, de Harun
Farocki, de Klaus Theweleit, de Wilhelm von Humboldt, de Heinrich Heine,
de Goethe, de Walter Benjamin ou de Paul Celan. Depuis l’anglais, des ouvrages
de poètes contemporains traduits (ou
co-traduits avec Bernard Rival) de Keith Waldrop et de Susan Howe.
Bénédicte Vilgrain est surtout connue pour avoir traduit (et commenté) du
tibétain notamment, des poèmes du Sixième Dalaï Lama, des contes tibétains
adapté du sanskrit, les contes dits du « Cadavre » et des proverbes
tibétains.
18h00 : Keynote III : salle 118
Olivier Gabrys
Se faire passage
Dans cet exposé
en mouvement, dont le titre est emprunté à Yves Bonnefoy, je propose de
retracer brièvement mon parcours de formation, les rencontres marquantes et les
étapes de ma recherche autour d’une approche chorégraphique de l’écriture
poétique. J’exposerai, à travers des exemples et des extraits de mon travail,
ce qui me paraît essentiel dans ma démarche : la disponibilité à soi dans la
relation au langage, à l’image, à la sensation. Être présent, tout en ouvrant
des espaces imaginaires, à l'intérieur de soi et dans la rencontre. Être
poreux. Juxtaposer les couches de sens, dans un rapport physique et imaginaire,
mobile et flou, entre la forme, le son et le contexte du vécu.
Bio : Olivier
Gabrys est danseur, chorégraphe et comédien à Lyon. Parallèlement à son cursus
d'études en lettres modernes, il se forme à la danse contemporaine auprès de la
Cie Hallet-Eghayan. Interprète pour d'autres artistes, il entame sa recherche
de création avec une première structure, Homnibus Compagnie, avant de partager
la direction artistique de la compagnie TramaLuna à partir de 2015. Il
développe son écriture chorégraphique en faisant dialoguer des espaces
patrimoniaux (musées, églises, abbayes), paysage et écriture poétique. Il a
notamment collaboré lors de performances avec Virginie Poitrasson et Jennifer
K. Dick.
18h45 :
Buffet-dîner sur place à la fonderie
20h-22h : SOIREE PERFORMANCE
à La Kunsthalle
Mulhouse, la Fonderie, 16 rue de la fonderie, 68100 Mulhouse (tram : Tour
Nessel + 7mn à pied)
Jeff Hilson lecture
BIO: Jeff Hilson’s publications include stretchers (Reality Street, 2006), The Reality Street Book of Sonnets (ed.) (Reality Street, 2008), Bird bird (Landfill, 2009), In The Assarts (Veer Books, 2010) and Latanoprost Variations (Boiler House,
2017). Another book of poems, Organ Music,
is due out from Crater Press in 2018. Jeff teaches Creative Writing at the
University of Roehampton, London and runs the reading series Xing the Line.
Lee Ann
Brown Ms Traduction: the Polyversal Poetry of Lee Ann Brown
Bio: Lee Ann
Brown was born in Japan and raised in Charlotte, NC. She attended Brown
University, where she earned both her undergraduate and graduate degrees. She
is the author of Other Archer, which also appears in French translation
by Stephane Bouquet as Autre Archere (Presses Universitaires de
Rouen et du Havre, 2015), In the Laurels, Caught (Fence
Books, 2013), which won the 2012 Fence Modern Poets Series Award, as well
as Crowns of Charlotte (Carolina Wren Press, 2013), The
Sleep That Changed Everything (Wesleyan, 2003), and Polyverse (Sun
& Moon Press, 1999), which won the 1996 New American Poetry Competition,
selected by Charles Bernstein. Brown has held fellowships with Teachers &
Writers Collaborative, Yaddo, Djerassi, the MacDowell Colony, the International
Center for Poetry in Marseille, France, and the Howard Foundation. In 1989,
Brown founded Tender Buttons Press, which is dedicated to publishing
experimental women’s poetry. She has taught at Brown University, Naropa
University, Bard College, and The New School, among others. She usually divides
her time between New York City, where she teaches at St. John’s University, and
Marshall, North Carolina, but this year she is based in Europe while she is on a
Judith E. Wilson Poetry Fellow in Cambridge, England.
Valentine Verhaeghe Souffles
en Ut mineur (symphonie), sur une partition d'Henri Chopin (spectacle danse-poésie-mouvement)
BIO : De formation pluridisciplinaire, Valentine
Verhaeghe a développé différentes recherches dans les champs croisés des
sciences humaines de la philosophie et de l’esthétique. Au sein du laboratoire
de l’université Paris 13, elle a notamment réalisé une recherche sur l’art
contemporain et le mouvement, portant sur les questions de la représentation,
de la figure, de la perception et des processus d’émergence du sens dans les
systèmes iconiques et non langagiers aujourd'hui. Actuellement doctorante en
philosophie de l'art, elle poursuit une activité d’artiste en art intermédia et
en performance elle est régulièrement invitée à présenter son travail en
Europe, à New York, à Montréal. Elle enseigne dans le cadre de l’unité de
recherche Fronts et frontières, pôle Le corps de l’artiste à l’Institut
supérieur des beaux-arts de Besançon/Franche-Comté et intervient dans plusieurs
institutions en France et à l'étranger.
Christophe Manon « Ecrire L’Art »
Lecture-performance
pour la mini-résidence « ÉCRIRE L’ART » par CHRISTOPHE
MANON, auteur poète
Sous la
forme d’une mini-résidence de quatre jours, Christophe Manon s’immerge dans
l’univers de l’exposition de Steve Rodin et compose autour des œuvres.
Dialogues, créations, collaborations, poésies visuelles et sonores, textes et
expressions permettent de visiter, voir, concevoir et revoir les œuvres au
travers du langage spécifique de l’écrivain.
Bio :
Christophe Manon (né en 1971) tente de placer son écriture au point de
convergence de la pensée, du politique et du chant, dans ce qu’il appelle
« lyrisme de masse ». Il a notamment publié l’idieu (ikko, 2007), Protopoèmes
(Atelier de l’agneau, 2009), Univerciel
(Nous, 2009), Testament, d’après François
Villon (publie.net, 2010), Qui vive
(Dernier télégramme, 2010), Ballades du
temps jadis et Heureux qui n’en a pas
(Derrière la salle de bain, 2010) et a participé à l’anthologie Le Jardin ouvrier présentée par Ivar
Ch’Vavar (Flammarion, 2008). Depuis 1999, il a collaboré à de nombreuses revues
(Fusées, Java, Le Bout des Bordes, Action
poétique, Exit, Le Jardin ouvrier, Ffwl2, Ouste, Passages, Boxon, L’Armée
noire, Grumeaux, publie.net, etc.) et se produit régulièrement dans des
lectures publiques en France et hors de France. Il a codirigé les éditions ikko
et la revue Mir.
Mathilde Sauzet Mattei Ghettopéra :
UNE CONFÉRENCE PERFORMANCE DE MATHILDE SAUZET
MATTEI
Une
performance en textes et chansons autour de la notion de la complexité.
Bilingue. Mathilde Sauzet Mattei fait partie de l'unité de recherche et
d'action artistique « Les commissaires anonymes ». Son site
web : http://www.lescommissairesanonymes.fr/?lang=fr
9 Novembre 2017
A la Salle du Conseil, Maison de l’Université,
Université de Haute-Alsace,
Campus Illberg, Mulhouse, France
Arrêt de Tram : Université
9h-10h30 : PANEL 1 : Traduction et intérsémiocité
Président :
à confirmer
Agata
Hołobut A Cognitive Approach to Intersemiotic Translation
Vincent Broqua Translating
translation: from Duchamp onwards
Cole Swensen Translating with Power Tools—
Résumés :
Agata Hołobut A Cognitive
Approach to Intersemiotic Translation
Although Roman Jakobson has initially defined intersemiotic translation as an act of
interpreting verbal by means of nonverbal signs (1971 [1959]: 261), it has
gradually come to denote any form of “creative transposition from one system of
signs into another” (Basnett 1992: 15). Used, amongst others, within the realms
of comparative literature, children’s literature studies, adaptation and
translation studies, the term has served as a metaphor for complex inter-art
liaisons, an ontological category (among scholars qualifying or disqualifying
texts of culture as transmutations) and, finally, as an epistemological
category (among scholars reading texts of culture in terms of transmutation, thus treating it as one of many critical
methods; for further discussion see Clüver 1989).
In my paper, I propose an analytical approach to
image-text relationships, which elaborates a model of interlingual translation
introduced by Elżbieta Tabakowska in her monograph Cognitive Linguistics and Poetics of Translation (1993). Following
her views on translation proper, I assume that intersemiotic translation
presupposes a degree of equivalence on the level of imagery. Expressed by
visual or verbal means, imagery combines a number of dimensions, such as
perspective, figure/ground alignment, specificity, axiological and
epistemological commitment or metaphorical projection (Langacker 1991, Croft
and Crise 2004). Certain inter-art reworkings (e.g. poems about paintings, book
illustrations, cover designs) come across as more “translation-like” than others,
because they reconstruct the dimensions of imagery of the transposed text of
culture. I will illustrate my claims with examples of ekphrastic poems and
museum audio-descriptions “recreating” visual works of art for vision-impaired
viewers.
Works cited:
Basnett-Maguire, S.
(1992), Translation Studies. London: Routledge.
Clüver, C. (1989), “On Intersemiotic Transposition”. Poetics
Today 10: 1 (Spring 1989). 55-90.
Croft, W. and Cruse, D. A. (2004), Cognitive
Linguistics. Cambridge: Cambridge UP.
Jakobson, R. [1959]
(1971), “On Linguistic Aspects of Translation". In: Selected
Writings. Vol. 2. The Hague:
Mouton. 260-66.
Langacker, R.W.
(1991), Concept, Image and Symbol: The Cognitive Basis of
Grammar. Berlin: Mouton de Gruyter.
Tabakowska, E. (1993), Cognitive Linguistics and Poetics of Translation. Tübingen: Gunter Narr
Verlag.
Vincent Broqua Translating translation: from
Duchamp onwards
Starting from Duchamp’s
creative use of translation, mock-translation, multilingualism and
intersemiotic translations, I will study examples of how experimental artists
and poets of the 20th and 21rst century have practiced what one might call
translucinacions (A. Ajens, also used by J. Osman and J. Spahr), or
translations that revisit and reframe translation elsewhere while being at the
same translations. What is the creative use of translating translation
(elsewhere)? And is there anything of interest here for the translators, the
creators and practitioners? I will also look into my own meddling in and with
translation.
Cole Swensen Translating with Power Tools—
(about the work of Brian Dettmer, Ian Rankin, Kylie
Stillman, Susan Hoerth, and others)
In which scalpels, band saws,
electric sanders, and precision drills are all used to "read" books
in brand new ways. There's a growing corner of the book arts that, instead of
making books, is translating them into various forms of visual art. I'll be
presenting three basic categories and talking about the implications of each
one in terms of the cultural commentary it seems to be making. I'll also focus
on the effects that a lingering bookishness has in different ways on the
visibility/readability of each approach. These translations effect not only the
book as an object, but also the nature of the word; as its ability to function
in traditional ways is impaired, it starts functioning in other ways that
effectively expand its range. Lots of pretty pictures guaranteed.
10h30: Pause Café
11h00-12h30 : PANEL
2 : Concretely Moving from Text to
Image and Back
Président :
à confirmer
Lucie Taïeb « not / a
concrete pot » : la page ne suffit pas. Propositions pour une
« traduction étendue » de la poésie d’Ernst Jandl
Margaux Van Uytvanck « Le langage des formes doit se réunir à celui des mots. » L’œuvre de Marcel Broodthaers entre poésie et arts plastiques
Carole Birkan-Berz Shadow Work:
Translating Jennifer K Dick's Afterlife
Résumés :
Lucie Taïeb « not
/ a concrete pot » : la page ne suffit pas. Propositions pour une
« traduction étendue » de la poésie d’Ernst Jandl
Ma communication exposera dans un
premier temps la singularité de la position du poète autrichien Ernst Jandl
(1925-2000) vis-à-vis de la poésie concrète.
Ernst
Jandl est l’auteur d’une œuvre adoptant
des formes plurielles, s’appropriant et réutilisant divers procédés techniques
sans jamais s’inscrire strictement dans une pratique définie. Il nourrit ainsi
des affinités et amitiés fortes avec les poètes concrets qui lui sont
contemporains (notamment Eugen Gomringer, et l’artiste Ian Hamilton Finlay),
sans comprendre sa pratique poétique comme exclusivement concrète. En témoigne
le bref poème malicieux dans lequel il déclare « I love concrete/ I love
pottery/ but I’m not/ a concrete pot. » Doit-on ici comprendre que Jandl
refuse l’assignation de sa pratique à celle de la poésie concrète, ou bien
plutôt que ses poèmes les plus évidemment « concrets » et visuels
excèdent pourtant cette seule catégorie ? Tandis que Ian Hamilton Finlay –
qu’il traduisit également et avec lequel il entretint une longue et instructive
correspondance - franchit l’espace de la
page pour inscrire le poème au sein même du paysage, c’est en effet, pour
Jandl, la scène, la performance vocale qui se dessine comme destination ultime
du texte. Comment la voix, le corps, transposent-ils un texte qui semble avoir
été écrit pour la page ?
Sur
la base d’exemples précis de poèmes concrets, traduits ou à traduire,
j’explorerai dans un deuxième temps les multiples apories de passage d’une
langue à l’autre, pour élaborer des « fictions de traduction »
s’éloignant d’une pratique traductive dont la visée principale se jouerait dans
une transposition au plus près du texte original, en ses différents aspects.
Tout comme, pour Jandl, la performance scénique réalise seule tous les
potentiels du poème, je tenterai de considérer la traduction elle-même dans sa
dimension performative, en tant qu’elle permet tout à la fois de mettre au jour
et de transmettre les possibles lectures d’un seul et même texte.
Margaux Van Uytvanck « Le langage des formes doit se réunir à celui
des mots. » L’œuvre
de Marcel Broodthaers entre poésie et arts plastiques
Art, poésie, cinéma, photographie, journalisme : Marcel
Broodthaers (1924-1976) se positionna à l’intersection de ces disciplines. Sa
vie et son oeuvre témoignent d’une volonté constante de les décloisonner à
travers une approche personnelle et innovante.
En 1964, après une carrière
infructueuse de poète, Broodthaers emplâtre les exemplaires invendus de son
recueil Pense-Bête. Par cet acte symbolique, Broodthaers se mue en
artiste et entame sa carrière par la création d’« objets littéraires » mais
aussi ses premiers assemblages de moules. En jouant sur la confusion entre la
forme masculine et féminine du mot (un moule / une moule), et dans la
continuité du travail de René Magritte, Broodthaers met en lumière le lien
arbitraire entre signifiant et signifié et dénonce la vacuité du langage.
Progressivement, le langage n’envahit
plus seulement les objets mais également l’espace. A travers ses expositions Le
Corbeau et le Renard (1968) et Exposition littéraire autour de Mallarmé (1969),
Broodthaers invite le spectateur à pénétrer dans l’espace du poème en
aménageant des objets, films et documents dans un environnement total et
hybride, où images et mots se mélangent et se confondent. Il y expose, entre
autres, Un Coup de Dés… Image dans lequel l’artiste remplace les mots de
Mallarmé par des barres noires, rendant le texte illisible et le transformant
en image. Dans les années 1970, le langage prend forme au sens littéral du
terme dans des plaques thermoformées (« moulées ») et devient le sujet de ses Peintures
littéraires qui font référence aux grands noms de la littérature.
Cette communication entend démontrer les
différentes stratégies mises en place par Broodthaers pour fusionner les
langages pictural et littéraire afin de « faire briller, la main dans la main,
la poésie et les arts plastiques ».
Carole Birkan-Berz Shadow Work: Translating Jennifer K Dick's Afterlife
How does one translate a text written specifically in
conjunction with a specific work of art? What is the relation of translation to
this past performance, and to a work of art that is not present in space?
This paper is a practice-based excursus into the translation into French of
Jennifer K. Dick's chapbook Afterlife,
based on a collaborative performance with the dancer Olivier Gabrys on
the occasion of the exhibition Dessins
d'ombre ('Shadow Drawings') by the visual artist Veronique Arnold in 2013.
This visual work is based on the myth of Dibutade(s), the Greek potter who,
with his daughter Kora created a fixed form of the shadow of the man his
daughter loved. How can the myth of Dibutades and Kora be reinterpreted to
embody successively the act of poetic creation and that of translation?
How does the translator's work rely on various strata of creation,
and its various reincarnations? Is translation doomed to be the shadow of
multiple shadows?
12h30 : Lunch / Déjeuner—à LAMIE, Maison de l’Étudiant
14h : Mot de bienvenue de la part d’ILLE : Frédérique
Toudoire-Surlapierre (Présidente d’ILLE)
14h10-15h10 : PANEL
3 : Performance and Language
Présidente :
Frédérique Toudoire-Surlapierre (Prof. Littérature française et comparée, UHA)
Valentine
Verhaeghe Activité du poème
Nia Davies Interversions:
performance poetry in film
Résumés:
Valentine Verhaeghe—Activité du poème
Nous
partirons du poème Symphonie du nez en Ut Majeur d’Henri Chopin
(2004-2005) que nous aurons présenté en performance mercredi 08 novembre à La
Kunsthalle. Nous aborderons quelques aspects des mutations du texte
engagées à l'initiative de son auteur, en en proposant les métamorphoses dans
d'autres champs, comme autant de traductions d'un même corpus. À moins qu’il ne
s’agisse de rendre au poème une complète autonomie dans le passage d’une forme
à une autre et d'être attentif aux mouvements d'une poïetique.
NIA DAVIS Interversions: performance poetry in film
Interversions is
a multilingual poetic collaboration between Mamta Sagar and Nia Davies
exploring the manifestation of poetry in multiple mediums such as performance,
translation, film, sound, installation and friendship.
Interversions brings together
people and poetry from Wales and Karnataka. Events,
workshops and activities have been taking place across the UK and India.
Starting in Wales in May 2017 before moving into England then to Bengaluru in
August the project has involved poets, translators, musicians, dancers,
performers and communities in a rolling set of ‘interversions’.
Interversions is Poetry Connections collaboration from
Literature Across Frontiers, part of India Wales from British Council Wales and
Wales Arts International, a major season of artistic collaboration between
the two countries to mark the UK-India Year of Culture.
15h10 : Pause café
15h30-17h : PANEL 4 : Cinemapoésie
Président :
Gilles Polizzi (Prof. Littérature française, UHA)
Eric Rauth 'The Un-Dead'
en Quatre Langues: Mobilisation de Texte et Image du Dracula de Stoker jusqu'au
Nosferatu de Murnau.
Lambert Barthelemy Traduction et effrangement (poème, cinéma, traduction)
Simon Smith Paul Blackburn's 'Hymn to the Secret Service' and the Assassination of
JFK.
Luc Bénézet et
Sébastien Laudenbach Projection avec tract du film OSN.
Résumés :
Lambert BARTHELEMY Traduction et
effrangement (poème, cinéma, traduction)
Afin de
contribuer à la réflexion sur les rapports entre cinéma, traduction et poésie,
je souhaiterais partir de la notion de cinéma lyrique (ou de lyrisme visuel), telle qu’on peut la voir se déployer dans l’oeuvre immense et
protéiforme de Stan Brakhage. Le cinéma de Brakhage peut en effet être
appréhendé à plus d’un titre comme « traduction » par l’image (rythmes,
textures, dispositions, etc.) d’états, d’enjeux, de textes et de principes poétiques. Je propose d’observer trois de ces plans de traduction,
car ils me semblent décisifs. Le premier d’entre eux, c’est le principe
d’hyper-subjectivisme qui organise la vision délivrée par le film. À l’instar
de ce qui se passe dans tout poème lyrique, l’ego constitue le « principe actif
» du film. Cela assure que l’image ne (re)vienne pas s’écraser sur le régime de
la vue, sur le seul visible extérieur. Ce premier point, conduit au deuxième
plateau : car la prépondérance de la visualité « native » (c’est-à-dire
globale, totale, incluant tous les modes de vision possibles, ne distinguant
pas entre perception, mémoire, hallucination) fait en réalité des films de
Brakhage autant d’essais pour traduire visuellement, plastiquement, l’une des questions
déterminantes de la poésie moderne (américaine en particulier – Wallace
Stevens, par exemple) : le rapport entre vision et imagination, entre
expérience et langage (ou fiction). On pourrait, dans un même ordre d’idée,
convoquer la notion de « vers projectif » développée par Charles
Olson à la toute fin des années 40, car dans sa critique de la
temporalité filmique, notamment, Brakhage tire profit du principe de
déroulement asyntaxique et alogique du vers, de son déploiement par aboutement
de perceptions, par nappes, ou strates sensibles, qu’évoque Olson dans son manifeste.
Il est enfin remarquable, et ce sera mon troisième opérateur, que certains
traits de l’écriture de Brakhage renforcent le branchement du film sur le
poétique.
Je m’arrêterai sur quelques analogies formelles qui peuvent être
établies entre ses films et l’écriture poétique, et notamment sur la
prépondérance du signifiant ; sur l’effacement du narratif au profit de pures
formes d’imagemouvement (caméra + montage) ; sur le jeu des tropes, ainsi que
sur la syntaxe singulière des oeuvres de Brakhage. L’analyse de ces quelques
opérateurs de traduction du texte poétique par l’image filmique me conduira à
engager une nouvelle métaphore pour penser la relation de traduction – celle de
l’effrangement. Initialement, cette
métaphore n’est pas formulée en français, mais en allemand ; elle vient du mot Verfransung. Et ce mot arrive tout
droit d’un texte tardif d’Adorno qui s’intitule L’Art et les arts (1966). Dans cet essai, Adorno
s’efforce de penser le long processus de dissolution des genres artistiques qui caractérise la
modernité – on pourrait également dire de leur hybridation. Il analyse ce
processus, la chute du système bourgeois des « beaux arts », et le passage
d’une perception spécifique (tel ou tel art) à une perception générique de l’art (l’art en général). La notion
d’effrangement intervient pour décrire les relations frontalières entre les
arts spécifiques, la passion des emprunts, des modalisations ou des traductions
réciproques qui les travaille. Envisager la traduction comme effrangement nous
place donc dans une dynamique non idéaliste : elle devient un événement qui
déstabilise ou dénaturalise les frontières linguistiques et / ou sémiotiques.
On traduit pour brouiller les partages établis, les tracés sécurisés, les
partitions rassurantes. On traduit pour mettre en crise des sédimentations
identitaires. Dès que je traduis, plus possible de dire ou de penser « un ».
C’est toujours déjà du multiple qui s’active, de l’hétérogène qui s’infiltre en
moi de partout.
Eric Rauth 'The Un-Dead' en Quatre Langues: Mobilisation
de Texte et Image du Dracula de Stoker jusqu'au Nosferatu de Murnau.
"The
sentence is not the sayable and
the image is
not the visible." -Jacques Rancière
Prior to and concurrent with the so-called
"kino-debate" or aesthetic rivalry between advocates of theater and
those of film in the early phase of German Expressionism, critics in the 1920s
also crossed swords under respective banners of Text and Image. Was the new
hybrid genre of filmmaking to be identified as an extension of verbal and
printed text (notably the novel and narrative poetry) or, instead, as a seventh
kinetic-plastic art? Did the cinematatic image owe allegiance primarily to the
Who, What, When, Where and How questions traditionally answered in narrative
forms? Or did it, rather, constitute a
new form of kinetic-pictorial figuration in its own right? Were such iconic
techniques as camera placement, a mise-en-scène of light and shadow, background
décor, montage and the effect of a succession of staged and edited shots and
sequences modeled on traditional verbal forms of telling and knowing? Were they "phrasal"? Or, au
contraire, did they depart from the textual communication of information in
favor of picture puzzles that could not be tied down to a single meaning?
If, as Ezra Pound defined it, "Literature is news
that STAYS news" (ABC of Reading,
1934), was the nature of filmic "news" to be read like words on
paper, or deciphered like a hieroglyph? These questions took the form of
arguments over the respective worth of a source novel and script for '20s
films, and of the image-making and -recording itself. I summarize some of these
critical polemics over the extended translation, or non-translation, of
novelistic story into sequential picture. But my main thesis question is: as a
kind of intermediate form between the discursive-novelistic and the purely
pictorial-emblematic, how did sentences on the inter-titles in silent films answer the needs of textually-informed
narrativity and more secondarily
supplement the informed cinematic eye following moving images?
I reconstruct the role of the putative
"narrator" of F. W. Murnau' Nosferatu
through the title cards that advance the story. And by looking at its English,
French and the original German ("Ur-print") print variations in the
presentation of textual messages on those cards, I consider the refractions of linguistic translation. I then compare
select formal narrative structures used by Stoker in Dracula with the construction of narrative coherence in Murnau's
film.
Murnau (and Albin Grau's scripting and set design)
translates the textual or media-perspectivism in Stoker's epistolary novel into
such visual equivalences as camera-angle point of view, scene juxtaposition,
and even the mutual thematic influence or counterpoint between title card
content and cinematic symbolizations which function as visual (vs. rhetorical
or discursive) "metaphors." Filmic idiom, in short, can be understood as the extended translatio of Stoker's motifs and story,
even as the new pictorial medium displaces and supplants them in collective
iconographic memory...
What narrative prose and filmic photo-story-telling
share is a psychologically meaningful figuration in time which is suggested by Deleuze's mediating notion of image-movement. What Deleuze calls the photo-gramme thus applies equally to the
experience of reading text and to film-viewing--as extensions, or
stretchings-out, of semiosis in-and-over the temporality of exposition,
deciphering and signification:
Pour
Vertov, le photogramme n'est pas un simple retour à la photo [just as reading
is not a simple return to each word, and just as the title-cards are also
photographic messages filmed and read in
time]: s'il appartient au cinéma, c'est parce qu'il est l'élément génétique
de l'image, ou l'élément différentiel du movement. Il ne 'termine' pas le
mouvement sans être aussi le principe de son accélération, de son
ralentissement, de sa variation.
Just as
reading texts becomes part of the drama in Nosferatu
(and in Dracula), film's immersion of
photo-image in movement and time made possible a new cinematics of
"reading."
SIMON SMITH Paul Blackburn's 'Hymn to the Secret
Service' and the Assassination of JFK.
A critical
talk on Paul Blackburn and film, with the slant on poetry as a
'translation' of film.
From 2011 to 2014 I made several visits to the
Mandeville Collection of the University of California, San Diego, researching The Paul Blackburn Reader. Inevitably I found several unpublished
poems, translations, short stories, and fragments of memoir. But one piece stood out amongst the others,
‘Hymn to the Secret Service,’ Blackburn’s account of the assassination of John
F. Kennedy.
It appears as archive gold:
an unpublished poem by Paul Blackburn about one of the iconic moments of Twentieth
Century American history, the assassination of JFK, important as Pearl Harbor
or 9/11. There is the poet, in his New
York apartment, watching live T.V. coverage, and scribbling down the horrific
events of the assassination, as they appear reported on screen, moment by
moment. What seems to be an early
handwritten draft, has the events listed from the touchdown of Air Force One at
the immediately ironically named Love Field in Dallas, to the moment the secret
service bodyguard, Clint Hill, jumps on to the back of the open-topped limo to
protect the President and Mrs Kennedy, as the car speeds away. On the same sheet there are what looks like
some calculations relating to money, bills perhaps, a note about Diane Di
Prima, scored out. A working draft in
the heat of composition, as though the poet has set aside everyday life in the
process of living, to record momentous events. It looks as though Blackburn is
pulling together fragments for a first draft of potentially a fine poem. We peek over the shoulder of the poet as he
anxiously gets things down, already conscious of his part in recording key
events as they unfold that Friday lunchtime in 1963, at the moment of history
making.
This paper is about the
relationship of poetry to media and film, how poetry, in this case Paul
Blackburn, incorporates documentary material into poetry, as well as the
aesthetic of visual media.
Luc BENEZET et Sébastien LAUDENBACH proposons, en guise de contribution au colloque, de
faire montrer le film OSN. OSN (02:05). Synopsis : a study of the
origin of the names of a person, fictive or historical. https://we.tl/EM9lA8mbHx OSN est extrait de
Cinq films de poésie, réalisé par Luc Bénazet et Sébastien
Laudenbach. La
réalisation de ces films suit un processus qui relève de la traduction, en un
sens étendu : la bande-image procède d'une « écoute par la
main » de la bande-son. La bande-son est produite en premier : elle
est constituée d'une voix et d'éléments sonores enregistrés ensemble. Puis, la
bande-image est réalisée en partant de l'écoute : chaque photogramme (24 par
seconde) est dessiné à la main.
Note : les photogrammes dont dessinées très
rapidement. Le miracle serait de traduire réellement à la vitesse de 24 images
par seconde : voilà la tentation.
17h : Mini pause-goûter
17h15-18h15 : PANEL 5 : Lettres-Langues
Président: Andrew
Shields (Université de Bâle)
Vahni Capildeo UN/FURL
Alessandro De Francesco Dispositifs d’expansion
textuelle
Résumés :
Vahni Capildeo UN/FURL
The word for ‘page’ is
synonymous with that for ‘leaf’ in a number of the languages in the Caribbean,
my area of origin. Leaves also had been used literally as writing material for
ancient texts brought by my ancestors from India to Trinidad and subsequently
stolen or decayed. Unlike paper, which may be conceived of or appear as a
blank, the space of a leaf is veined and ribbed into what look like channels
and compartments. Is it possible to reconceive of the page in more leaf-like
terms? Could this be a way to challenge the illusion of verticality and
discipline which much ‘mainstream’ contemporary poetry presents? What happens
when the spatiality of the page is divided and connected again in a more
organic fashion, refusing to make a poem resemble ‘a poem’ as a shortcut for
conveying the poetic status of a text? I would like to reflect on approaches
which I have taken to the potential of a ‘leaflike’ translation of poetry; hence
the title, Un/Furl. First I shall consider the translation of a literary
work into a visual object, which I undertook by creating an object-‘forest’
from Dante’s Inferno for installation as part of Nicholas Laughlin’s
ongoing dear x project. Further, the process of excerpting and
transposition is a form of simplification which activates the silence within
the source text. Secondly, I shall draw on my work in progress for Madeleine
Campbell’s anthology of intersemiotic translation (Palgrave Macmillan, forthcoming
2018). This applies strategies of maximal and minimal translation of sounds and
connotations (including the irrelevant and irreverent) to a sonnet by Ronsard,
using different areas of the page, strikethroughs, and blanks, to work against
linearity and to produce not a choice of, but an inescapable engagement with,
resonance and a feeling of fragile interconnection.
Alessandro De Francesco Dispositifs
d’expansion textuelle
Dans
mon intervention je présenterai quelques-uns de mes travaux en montrant la
façon dont mon écriture poétique est traduite dans différentes modalités de
lecture et de présentation. Je me focaliserai notamment sur les aspects
suivants :
-
le travail
d’élaboration typographique du texte, y compris à l’intérieur du livre, qui
demeure pour moi un médium essentiel ;
-
la façon
dont mes différentes langues d’écriture et d’auto-traduction (italien, français
et anglais) affectent mes projets ;
-
la
traduction de la parole poétique dans les environnements
de lecture, des dispositifs de lecture collective ou d’élaboration
numérique de la voix parlée ;
-
mes projets
actuels d’environnement poétique en réalité virtuelle, qui convoquent un
mésusage ou un sous-usage critique du dispositif tout en questionnant de
nouvelles possibilités de mise en espace du texte ;
-
mon projet Augmented Writing (www.augmentedwriting.com),
où le geste conceptuel et le geste visuel se joignent dans des narrations
poétiques superposées et non-linéaires.
9 Nov 2017 Apéro
+ SOIREE PERFORMANCE suivi par Buffet Libanais
Maison de l’Étudiant, Université de
Haute-Alsace, Campus Illberg, Mulhouse
Soirée co-organisée par le SUAC et Isabelle Lefèvre du
SUAC, ILLE et l’AHRC.
18h15 : Apéro-lectures
18h45 : Lectures: Cole Swensen, Simon Smith, Vincent Broqua
19h15 : Performance l’entrelangue Lily Robert-Foley et Christophe Beyler avec Gunther Marisa à la batterie
Comme une
personne qui ne s’identifie ni absolument à un sexe, un lieu ou une langue,
comme une traduction déboussolée par l’intrusion d’une tierce langue, l’Entrelangue est
un chantier de l’incompréhension.
Nous avons commencé par une rencontre, un
rassemblement, une assemblée de deux et ensuite trois êtres: Annie
Abrahams, Lily Robert-Foley et Christophe Beyler. L'Entrelangue
est comparable à un système qui ne pourrait se résumer à deux seuls éléments,
comme le genre ou le sexe, un système qu'une description binaire ne suffit pas
à décrire: l’homofemme, la femmomme, la famâle, le malelle,
le mascinin, ou le femulin, l’hom’manou la womme.
La langue en traduction, le genre en transition,
autrement dit, démantèlent les structures qui lient les mots aux choses, les discours
aux réalités. C’est parmi les morceaux éparpillés que les performances de l’Entrelangue commencent.
Cette fois ci, avec l’absence d’Annie Abrahams,
Christophe Beyler et Lily Robert-Foley mettrons en suspens des codes de genre,
de rapport à l’objet, l’offrande et la nourriture. A partir d’une
performance-rituel de Christophe Beyler, Lily Robert-Foley procédera à un
processus de re-appellation des objets potentiels de l’univers de Christophe
Beyler. Ils seront suivi d’un accompagnement à la batterie de Gunther Marisa.
19h40 : Performance
danse Empty words/Mots vacants : Olivier Gabrys
Performance
autour de mots, de poèmes rassemblés, pour un événement chorégraphique dans la
Maison de l’Etudiant.
Bios performeurs
/ lecteurs :
Cole Swensen
Poet who has authored over 15
books, translator from French of over 20 collections, anthologist and publisher
of la Presse, Cole Swensen is a teacher at Brown University and a critic and
author of essays on poetics and translation theory. See complete bios at: https://www.poetryfoundation.org/poets/cole-swensen and https://www.poets.org/poetsorg/poet/cole-swensen
Simon Smith
Simon Smith is a
senior lecturer in creative writing at the University of Kent. Part of his
entry in The Oxford Companion to Modern Poetry,
edited by Ian Hamilton and Jeremy Noel-Tod reads, ‘Reverdy
Road and Mercury are book-length sequences
of short, epigrammatic lyrics which pick up and redistribute the language and
life-world of modern London with a Raworthian
lightness.' The Fortnightly Review and The Los Angeles Review of Books have carried essays on his work. In 2016 Shearsman Books published More Flowers Than You Could Possibly Carry:
Selected Poems 1989-2012, and Salon Noir, and a
new book of poems appeared from Equipage
Vincent Broqua
Bio :
Vincent Broqua est écrivain, traducteur
et professeur de littérature et d'arts nord-américains à l'université de Paris
VIII Vincennes, Saint-Denis. Parmi ses derniers livres, on pourra lire Récupérer (Petits
Matins), Même = Same (Contrat maint), Given (roman
pour s.) (Contrat maint) et A partir de rien : esthétique,
poétique et politique de l’infime (Michel Houdiard). Parmi ses
traductions: on pourra lire et découvrir Jim Dine, Nantes, (chez
Joca Seria), Anne Waldman, Archives, pour un monde menacé (chez
Joca Seria), Thalia Field, L’amateur d’oiseau, côté jardin avec
Olivier Brossard et Abigail Lang (aux Presses du Réel), David Antin, Ce
qu’être d’avant-garde veut dire avec Olivier Brossard et Abigail Lang
(aux Presses du Réel). Il est le co-fondateur de double change (www.doublechange.org). Avec Olivier
Brossard et Abigail Lang, il co-dirige le programme de recherche poets and
critics et dirige également le programme de recherche et de création
"Traduire la performance/Performer la traduction". Il est
co-rédacteur en chef de la RFEA et de Quaderna. Il lira des extraits
de son nouveau manuscrit, Photocall, projet d'attendrissement.
Lily Robert-Foley
Christophe Beyler
Gunther Marisa
Olivier Gabrys
Olivier Gabrys
est danseur, chorégraphe et comédien à Lyon. Parallèlement à son cursus d'études
en lettres modernes, il se forme à la danse contemporaine auprès de la Cie
Hallet-Eghayan. Interprète pour d'autres artistes, il entame sa recherche de
création avec une première structure, Homnibus Compagnie, avant de partager la
direction artistique de la compagnie TramaLuna à partir de 2015. Il développe
son écriture chorégraphique en faisant dialoguer des espaces patrimoniaux
(musées, églises, abbayes), paysage et écriture poétique. Il a notamment
collaboré lors de performances avec Virginie Poitrasson et Jennifer K. Dick.
Suivi par buffet libanais
10 Novembre 2017
Dans la Salle Patrimoine, Bibliothèque Municipale de
Mulhouse, 19 Grand Rue, Mulhouse, France
Arrêt de Tram : Porte Haute
9h30-11h00 : PANEL 6 : Image-inary
narratives: sign, symbol, word
Présidente :
à confirmer
Zhang Rui La traduction sous forme visuelle et du texte littéraire - La
peinture et la poésie chinoises, ou une traduction réciproque
Philip Terry The Lascaux Notebook. This is a critical-creative intervention on
“uninterpretable” signs found at Lascaux.
Anne Gensane Lesiewicz Intersémiotique poétique du
phototexte : Dans l’œuvre de Raymond Depardon par le prisme de la
description ethnographique de François Laplantin
Résumés :
Zhang Rui La
traduction sous forme visuelle et du texte littéraire - La peinture et la
poésie chinoises, ou une traduction réciproque
Dans l’histoire de la
Chine, la peinture et la poésie sont deux arts jumeaux : notamment la poésie du
paysage et la peinture du paysage, dont la genèse de l’une et de l’autre remontent
presque à la même époque des Dynasties du Nord et du Sud (420-589).
Les
peintres s’inspirent énormément des créations poétiques. Le plus renommé
peintre dans l’histoire chinoise, Gu Kaizhi 顧愷之(348-405), féru de la poésie de Ji Kang
嵇康
(223-263), témoigne d’une volonté de
reproduire l’esprit poétique de son poète préféré dans beaucoup de ses oeuvres.
Son tableau le plus connu, Luoshenfu
tu 洛神賦圖, comme le tire l’indique, est une
illustration de la « Rapsodie sur la déesse du fleuve Luo », chef-d’oeuvre de
Cao Zhi 曹植 (192-232) célèbre par son génie
poétique.
Ces
deux formes artistiques s’unissent chez les poètes qui sont eux-mêmes
d’excellents peintres. Su Shi 苏轼
(1037-1001), grand poète, peintre et
calligraphe du 11e siècle exprime ainsi son admiration devant les oeuvres d’un
prédécesseur du 8 siècle aussi talentueux que lui-même 王维 (701?-761) : « En lisant son poème, on
a devant ses yeux un tableau ; en admirant son tableaux, on a l’impression de
lire un poème ». La poésie classique chinois est loin d’être un simple art de
la versification. En effet, des poèmes sont inscrits sur les peintures, des
tableaux sont fréquemment peints à partir d’un poème. Les critiques picturales
sont souvent applicables à la création poétique, et inversement. Les mêmes
principes esthétiques sont respectés dans l’art poétique comme dans l’art
pictural. On remarque une sorte de « synesthésie » entre la poésie et la
peinture dans l’histoire de l’art chinoise. Le plus souvent la poésie, la
peinture, la calligraphie et jouent ensemble une symphonie et constituent une œuvre
d’art complète.
La
poésie chinoise classique, notamment, la poésie du paysage, ne doit pas être «
lue » mais doit être « visionnée » comme une peinture. C’est, d’une certaine
manière, la poésie la plus propice à une présentation ou représentation sous
forme visuelle. Dans cette perspective, je souhaiterais mener une réflexion
mais aussi lancer des discussions sur les frontières linguistiques et
visuelles, non à partir des formes artistiques dans le monde occidental
moderne, mais à partir la poésie chinoise écrites en un langue « visuelle »
riche d’images, pour parler des frontières inter-langues et intersémiotiques.
Philip Terry The
Lascaux Notebook
This is a critical-creative intervention on
“uninterpretable” signs found at Lascaux – lines of dots, groupings of vertical
bars etc. Critics have generally, after exhaustive analysis, concluded
that we don’t know what these mean. Approaching these signs through the
(invented) found notebook of an (invented) French poet who was living near
Lascaux at the time of the discovery of the caves in 1940, this “paper”, via
the notebook, will propose a poetic solution to the riddle of the signs,
arguing that these function like visual poems or pictographic signs, and that
placed together in series they can be used to create “sentences” or poetic
“narratives” e.g. if a line of dots could be said to represent people on the
move, and a line of vertical bars a forest, placed side by side these signs
could be interpreted as describing a journey to a forest (perhaps a hunting
outing?). In brief the signs are interpreted as an early example of
poetry – Ice Age poetry. The earliest example of visual poetry in other
words.
Anne Gensane Lesiewics Intersémiotique
poétique du phototexte : Dans l’oeuvre de Raymond Depardon par le prisme
de la description ethnographique de François Laplantin
Pour aborder cette étude, il s’agira
dans un premier temps de présenter le travail photographique de Raymond
Depardon dans ses spécificités et l’ouvrage de François Laplantine,
anthropologue, questionnant « la transformation du regard en langage » i
impliquant une relation intersémiotique que produit la discipline
ethnographique, intitulé La
Description ethnographique : L’Enquête et ses Méthodes.
Variées sont les
appellations du genre photographique emprunté par Raymond Depardon :
photographie documentaire, photographie sociale ; ici nous préférerons
l’aborder finalement en tant que photographie ethnologique ou anthropologique,
prenant en considération totale le phototexte produit. Raymond Depardon ne se
veut pas rapporteur simple, même si, dans
tous les cas, Paul Siblot rappelle que « l’acte de nommer un
objet assigne celui-ci d’une place dans l’ordre du monde
»ii, et c’est ce que fait la photographie également. Si « l’image est une
parole qui se
tait »iii selon Jacques Rancière reprenant et discutant un propos de Roland
Barthesiv, l’écrit
offre d’autres interprétations à la photographie quand Raymond Depardon dit qu’il
est fatigué par les faux discours de légendes de ses photographiesv. Il préfère «
parler pour se souvenir » vi , ou, comme dans Afrique(s),
pour un « cri », un « manifeste », une « expression »,
une « volonté »vii ou une « frustration » même dans Notesviii.
Car en effet, ce
n’est pas la photographie que Raymond Depardon décrit et c’est ce qui nous
importe ici. Il « met en scène »ix « deux voies »x qui se complètent,
échangent. C’est une anthropo-graphie ou anthropo-linguistique visuelle qui dit
je et qui nécessite le savoir-percevoir et le savoir-décrire. Raymond Depardon positionne en effet sa propre
personne en s’écrivant et en se photographiant : il donne littéralement sa
place. Il bouscule le statut du
photographe, d’autant plus quand il décide d’éditer Notes, ouvrage-journal qu’on pourrait
jusqu’à qualifier d’intime. Sa position de photographe revêt un
nouvel aspect : Il se place en tant que « moi ». Dans Afrique(s),
il fait perdurer cette
tournure, et dans Errance
c’est en quelques sortes
la consécration
de ce style. Dans ce dernier ouvrage, nous pourrions même dire que Raymond
Depardon s’engage dans une sorte de thérapie poétique qu’il avait engagée avec
Notes en parlant de sa relation
sentimentale. Pour François Laplantine, l’ethnographe
va chercher une « révolution du regard »xi, c’est ce qu’il fait lors de ses «
déambulations »xii pour faire « palper » l’œil xiii. Le hors champs l’intéresse,
photographique d’une part (il est à noter que le cadrage lui est « douleur »
(et la lumière « bonheur »)xiv et textuel d’autre part.
Dans cette
étude, nous étudierons alors le rapport intersémiotique entre la photographie
et le texte de quelques de ses travaux : Comment est traduite l’image,
puisqu’il ne produit pas de narratologie de l’image. Est-ce à ce stade que son
travail devient tout entier poétique à défaut d’être tout-à-fait journalistique
? Comment aborder cette « organisation textuelle du visible »xv ? La
communication interrogera finalement trois axes : Un regard en pleine
perception intersémiotique, la place et la trace du protagoniste, engager le
lecteur dans une parfaite description.
NOTES :
i LAPLANTINE François
(2010) La Description
ethnographique : L’Enquête et ses Méthodes, Armand Collin, Paris
ii SIBLOT Paul (1997) «
Nomination et Production de sens : le Praxème », Langages, volume 31, n.127, p42
iii RANCIERE Jacques
(2003) Le Destin des Images, La Fabrique, Paris, p31
iv BARTHES Roland (1980) La Chambre Claire, Gallimard, Paris
v DEPARDON Raymond (2004)
Errance, Seuil, Paris, p54
vi DEPARDON Raymond
(2004) Errance, Seuil, Paris, p42
vii DEPARDON Raymond
(2010) Afrique(s), Points, Paris, p84
viii DEPARDON Raymond
(2006) Notes, Points, Paris
ix DEPARDON Raymond
(2004) Errance, Seuil, Paris, p112
x DEPARDON Raymond (2004)
Errance, Seuil, Paris, p42
xi LAPLANTINE François
(2010) La Description
ethnographique : L’Enquête et ses Méthodes, Armand Collin,p15
xii DEPARDON Raymond
(2004) Errance, Seuil, Paris, p48
xiii LAPLANTINE François
(2010) La Description
ethnographique : L’Enquête et ses Méthodes, Armand Collin, p177
xiv DEPARDON Raymond
(2006) Notes, Points, Paris, p102
xv
LAPLANTINE François (2010) La
Description ethnographique : L’Enquête et ses Méthodes, Armand Collin, p34
11h00 : Pause café
11h30-12h30 : PANEL 7 :
Digital Trans-Poetics: creative methods
for intersemiotic translation & rewriting
Président :
Enrico Monti (Directeur LEA, UHA)
Lily Robert-Foley Graphemachines
Chris McCabe Dedalus: The Day After Ulysses (Reading & Talk)
Résumés:
Lily Robert-Foley Graphemachines
Graphemachines is a project
of my own visual poem based research, some of which were published in 2013 with
Xexoxial Editions, in their visual poetry Xerolage collection. As
graphemachines concern primarily a practice rather than a theory it is best
explained using specific examples. In this context, I would present some
graphemachines using slides, and focus on what this work offers for thinking
about intersemiotic translation and translation in general. They way
graphemachines work is they "translate" invisible structures in a
given sample of text. A graphemachine begins by performing a reading of a
selected text. However, this reading distinguishes itself from other
forms of reading by being immediately active, in taking the form of the creation
of a constraint emerging from the particular moment of the text in
question. The constraint is thus none other than expression of a
structure inherent in the text. In this way it is like a translation,
since it takes on the impossible task of transposing invisible structures into
contradictory materialities. And again, like translation, the constraint
then applies itself onto the text to create a second text, and as each new text
is created, so is a new constraint, which creates a new text and so on.
It is also in their paradoxical movement that graphemachines situate themselves
as a kind of translation.
Chris McCabe Dedalus: The
Day After Ulysses (Reading & Talk)
Chris McCabe will discuss the techniques used in the
writing of his work Dedalus, which is set on the day after Joyce's Ulysses on 17th June 1904. This
work is a translation of each section of Ulysses into a new version,
using digital techniques and technologies. The main
focus, as the title suggests, is on Stephen rather than Bloom. The book also
plays around with some developments since Joyce's time, for example the
response to ‘Oxen of the Sun’ is written in the styles of novels
published since 1904 and there are twitter comments from contemporary Dubliners
in the response to the ‘Wandering Rocks’ section. Dedalus explores the
fluidity of Joyce's novel and pushes into the hinterlands between poetry and
prose, existing in visual, found and sound poetry, as well as the dialogic.
Prepare to listen to this talk by reading a short
piece about Dedalus at: http://chris-mccabe.blogspot.co.uk/2015/10/the-dedalus-poems.html
Lunch / Déjeuner
14h15-16h00 : PANEL 8 :
Sign, Sound, Vision in neolingual and intersemiotic
translation
Président :
Laurent Curelly (MdC Anglais, UHA)
TIM ATKINS Reading & Talk: Party Girl / Part Girl / Arty Girl:
intralingual and intersemiotic translation in the creation of an avant-garde
film-noir poem
Jennifer K Dick Son-signe-signalisation : comment traduire la poésie mo(t)léculaire de
Jacques Sivan ?
Zoé Skoulding Visual Noise
Résumés:
TIM ATKINS Party Girl / Part Girl / Arty Girl: intralingual and
intersemiotic translation in the creation of an avant-garde film-noir poem
This talk will consist of a critical reflection, and contextualization
of, my current work in progress; a re-arrangement into a book-length poem of
the book-of-the-film Party Girl
(1958) which starred Cyd Charisse. The book, Party Girl, written by respected noir novelist Marvin H. Albert, in
my rewriting of the text, undergoes an intralingual translation which draws
upon the methods of Ted Berrigan in his little-known novel Clear the Range, and the language games played by artist Jess
Collins in his comic strip detournments titled Tricky Cad. The talk will consist of a reading of my text and
reflection upon various methods of intralingual and intersemiotic translation.
JENNIFER K DICK Son-signe-signalisation : comment traduire la poésie mo(t)léculaire de
Jacques Sivan ?
Traduction ou création:
comment aborder la traduction des langues inventées ? En particulier, la
poésie mo(t)léculaire de Jacques Sivan? Je vais présenter quelques extraits des
œuvres de Jaques Sivan et mes tentatives de traduire ces extraits en expliquant
mon processus pour aborder cette «
écriture mo(t)léculaire ». Je présenterai quelques extraits de Grio village double, Le Bazar de l’hôtel de
ville et Similijak et, si
possible, un extrait du livre inédit qui paraîtra en 2018: Notre Mission. Contraints, échecs, difficultés unique à cette
poésie naturellement intersémiotique qui demande que son traducteur en anglais
créé ou recréé un alphabet visuel-phonétique anglais à l’égale de son alphabet
visuel-phonétique français.
ZOE SKOULDING Visual Noise
Noise, as an interruption in communication, is often
considered in auditory terms because of its other sense of loud or harmful
sound, but it may also be visual. The term 'noise' is itself noisy, and it has
a particular relevance to the multiple channels of translation. Visual noise is
well established as an interest of modernist poetics from Dada onwards, and
later particularly through the blurred, smudged, layered or dispersed
typographical effects in 'dirty concrete' works by Steve McCaffery or Bob
Cobbing, where the text may also be used as a score for performance. Bearing in
mind Greg Hainge's Noise Matters: Towards an Ontology of Noise, I will
consider two recent works in which the role of visual noise is more ambiguous. In the 2014 performance of Drift, Caroline Bergvall's transposition of the Anglo-Saxon text The Seafarer, her collaborator Thomas
Köppel draws on concrete poetry to produce a randomly-patterned moving
electronic text that breaks language into mobile etymologies. In the book form
of the same project, Tom Martin's macro treatment of photographs disrupts and
slows the habitual absorption of reportage. Claudia Rankine's Citizen: An American Lyric includes
typographical work by Glenn Ligon, in which black and white conventions of
design communication are challenged by questions about race. I will consider
the extent to which such visual interventions may be considered as noisy, and
how they relate to translation and sound as well as the print-based traditions
from which they emerge.
16h00 : Quelques mots de clôture / Closing remarks and “last words and images”
A discussion
lead by Martina Della Casa (Mdc Italien, UHA)
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