le 28 février 2017: I will speak about CIRCUITS and about contemporary poet's methods of using microbiology in their work at the journée d'études: « La microbiologie dans les pratiques artistiques contemporaines ». Présentations et réactions de François-Joseph
Lapointe (Université de Montréal), Jennifer K. Dick (Université de
Haute Alsace), Eric Bapteste (CNRS), Catherine Larose (CNRS), Lia Giraud
(Paris Sciences et Lettres). Oraniser par Liliane Campos et Pierre-Louis Patoine: EA 4398 PRISMES Paris 3 – Sorbonne Nouvelle I have cut and pasted the programme and the abstracts below. Full information at: https://litorg.hypotheses.org/ and original announcement on http://epistemocritique.org/28-fevrier-2017-microbiologie-pratiques-artistiques-contemporaines/
Après-midi d’étude
"La microbiologie dans les
pratiques artistiques contemporaines"
Grand amphithéâtre de l'Institut du
monde anglophone
5, rue de l'École de médecine, 75006
Paris
PROGRAMME
Résumés et biographies des intervenants disponibles ci-dessous après le programme et en ligne : https://litorg.hypotheses.org
14h - 14h50 :
François-Joseph
Lapointe
Université de Montréal, Laboratoire
d’écologie moléculaire et d’évolution
« Microbiota ex machina –
les microbes dans l’art/ l’art dans les microbes »
Discutant
: Eric Bapteste
CNRS,
Equipe « Adaptation, Intégration, Réticulation & Evolution »
14h50 - 15h40 :
Jennifer
K. Dick
Université de Haute Alsace, Institut
de Recherche en Langue et Littératures européennes
« Circuits, CERN
et l’imaginaire scientifique : de l’observation à la création en poésie
contemporaine »
Discutante
: Carole Birkan-Berz
Sorbonne
Nouvelle, PRISMES - Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
15h40 - 16h : Pause
16h - 16h50 :
Lia
Giraud
Paris Sciences et Lettres, EnsadLab
« L'œuvre-processus : une
approche mésologique et esthétique de la sensitivité chez les
micro-organismes »
Discutante
: Catherine Larose
CNRS,
Laboratoire Ampère - Environmental Microbial Genomics
16h50 - 17h40 :
Marion
Laval-Jeantet
Paris 1 - Panthéon Sorbonne, UMR Acte
CNRS
« Auto-expérimentation
artistique et microbiote »
Discutante
: Anne Simon
CNRS,
EHESS - CRAL
17h45 : Discussion
18h15 : CocktailRESUMES et BIOS // ABSTRACTS and BIOS:
François-Joseph Lapointe (Université de Montréal)
« Microbiota ex machina : Les microbes dans l’art/ l’art dans les microbes »
La découverte du microbiote a révolutionné la façon dont les
scientifiques définissent notre espèce. Chez l’humain, de récentes
études ont révélé qu’une minorité des cellules qui composent notre corps
sont des cellules humaines, les autres étant des cellules bactériennes.
Or, s’il est vrai que la plupart de nos cellules ne sont pas des
cellules humaines, en quoi sommes-nous encore humains ? Que reste-t-il
de l’Homo sapiens à l’aune des recherches sur le microbiote
humain ? Poursuivant leur intérêt pour les limites de l’organisme et de
l’individu, de nombreux philosophes s’emparent aujourd’hui du microbiote
comme objet d’étude pour en définir toute la portée. Qu’il s’agisse de
représenter sous diverses formes cet univers microscopique qui nous
compose ou d’en explorer plus concrètement la malléabilité et les
possibilités via une multitude de techniques expérimentales, le
microbiote s’affirme également comme une nouvelle thématique du champ de
l’art. À l’aide d’exemples tirés de diverses pratiques artistiques,
j’exposerai les enjeux éthiques et esthétiques qui émergent de ce
domaine spécifique de la biologie contemporaine.
François-Joseph Lapointe est professeur titulaire au Département de sciences biologiques à l’Université de Montréal. Dans le cadre de ses recherches scientifiques, il s’intéresse principalement à l’application des méthodes statistiques et de la théorie des graphes en systématique moléculaire, en phylogénomique et en génétique des populations. En parallèle, il utilise également la biotechnologie comme outil de création artistique. Dans le cadre de sa pratique, il transpose les processus stochastiques de la biologie au domaine de la danse, de la performance et de l’art visuel. Pour son plus récent projet, il séquence son microbiome afin de générer des égoportraits métagénomiques.
Jennifer K. Dick (Université de Haute Alsace) :
« Circuits, CERN et l’imaginaire scientifique : de l’observation à la création en poésie contemporaine »
Abordant l’échange entre la science / la microbiologie et la poésie dans les
œuvres contemporaine de Jennifer K Dick, Mari-Lou Rowley, Bhanu Kapil, Amy Catanzano, Shangxing Wang, Lisa Samuels, Ruth Padel, Juliet Cook, Juliana Spahr, Michelle Noteboom, Dorothy Lehane et Christian
Bök parmi d’autres, l’exploration se focalisera sur les questions de ce
que l’on sait, de ce que l’on peut dire que nous sommes, et de ce que
l’on tente de faire face à notre finitude biologique et
artistique. Thèmes abordés :
—un vocabulaire double : donné d’un sens microbiologique et d’un autre sens commun
—musicalité de la science : mots d’origine latine et leur musique particulière
—opacité vs transparence : la recherche de la connaissance de soi et de l’autre
—la bio-sémiotique, la bio-poésie et l’art du mot
Jennifer K. Dick a grandi à Iowa City, Iowa et réside actuellement à Mulhouse où elle est Maître de Conférences à l’Université de Haute Alsace. Elle est l’auteur de : No Title (Estepa, 2015), Conversion (Estepa, 2013), Circuits (Corrupt 2013), Betwixt (Corrupt 2011), Tracery (Dusie Kollectif, 2012), Enclosures (Blazevox ebook, 2007), Retina / Rétine (Estepa, tr Rémi Bouthonnier, 2007), Florescence (University of Georgia Press, 2004) et trois manuscrits à paraître: CERN, Lilith et That Which I Touch Has No Name et un livre écrit à quatre mains avec Amanda Deutch, Orphery. Elle a également co-dirigé deux livres sur la traduction en sciences sociales et travaille actuellement sur un manuscrit sur le texte et l’image. Un entretien de Jennifer K Dick est paru dans Diacritik (sur le thème de la création et la politique) en octobre 2016 https://diacritik.com/2016/10/17/jennifer-k-dick-le-spectre-des-langues-possibles-creation-et-politique-7/ .
Lia Giraud (Paris Sciences et Lettres)
« L’œuvre-processus : Une approche mésologique et esthétique de la sensitivité chez les micro-organismes »
La sensitivité des micro-organismes et leurs capacités d’interaction
avec un milieu donné sont à l’origine des « œuvre-processus »,
installations en devenir où des processus biologiques réels
dialoguent avec des processus techniques. Cette relation s’établie au
travers d’activités opératoires choisies, qui mettent à l’œuvre les
rapports de symbiose ou de lutte qu’entretiennent le vivant et
l’artefact dans notre contexte techno-scientifique actuel.
En proposant ce milieu hybride sans pour autant imposer une forme
unique, l’œuvre-processus cherche à soigner une relation singulière au
milieu dans et par lequel l’individu s’élabore ; un
processus qui se déploie autant dans l’expérience esthétique que dans
l’activité de recherche artistique.
Lia Giraud est artiste-chercheuse, doctorante au sein au sein du programme SACRe (PSL) et dans l’axe de recherche « réflective interaction » (EnsadLab) et diplômée de l’ENSAD en photo-vidéo.Depuis 2010, elle initie des projets interdisciplinaires à la croisée des Arts, des sciences et des techniques, avec des institutions telles que l’ENS, l’institut Curie, l’UPMC, le MNHN, Supélec, La Paillasse etc. Ses oeuvres ont fait l’objet d’expositions en France et à l’étranger (104, prix Cube, Variations, Dutch Design Week (NL), Festival Images de Vevey (CH)). http://liagiraud.com/biographie/
Marion Laval Jeantet (Université Paris-I Panthéon Sorbonne)
« Auto-expérimentation artistique et microbiote »
Après avoir expérimenté l’altérité immunitaire à travers l’expérience Que le cheval vive en moi,
nous nous sommes (le duo Art Orienté Objet) tout naturellement
intéressés à l’altérité éco systémique que constitue le microbiote
humain. Cet intérêt nous a conduit à une nouvelle expérience extrême, May the Pygmies Live in Me (Que le pygmée vive en moi),
révélatrice de la complexité du monde moderne globalisé. Cette
expérience interroge profondément les destructions inconsidérées
entraînées par la société technologique au nom du développement, mais
aussi les conséquences complexes de la globalisation sur nos organismes.
Des conséquences encore méconnues qui pourraient changer notre
conception du monde contemporain.
Marion Laval Jeantet est artiste au sein du duo Art Orienté Objet, chercheur en bio anthropologie et en ethnopsychiatrie, maître de conférences à l’université Paris-I Panthéon Sorbonne. Elle a cofondé l’association Veilleurs du monde en 1998, et l’Association for Nutritional Studies against Autoimmune Diseases.
Cette journée est organisée par le groupe « Sciences et Littératures » de la Sorbonne Nouvelle, grâce au soutien du groupe 19-21 du laboratoire PRISMES (EA 4398), de la Commission de la Recherche et du Service des Relations Internationales et Européennes de l’Université de la Sorbonne Nouvelle – Paris 3.
Pour vous inscrire à la liste de diffusion « Sciences et Littérature », vous pouvez adresser un message électronique à liliane.campos@sorbonne-nouvelle.fr ou à pierre-louis.patoine@sorbonne-nouvelle.fr.
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